• LES CONVIVIALES DU PAPILLON - Vendredi 13 Janvier 2017 à Kerbors

     

    On est venu voir les comédiens à La Capsule

    Hormis quelques borborygmes incongrus, si ce n’est carrément subversifs en provenance du comptoir, la première Conviviale de l’année a, de l’avis de tous, connu un franc succès, ce vendredi 13 janvier, à Kerbors. Dans la salle du café bar restaurant La Capsule, une assistance nombreuse, de nouvelles têtes, de nouveaux intervenants, 22 artistes répartis en 3 tableaux, un cocktail savoureux au cours duquel des talents confirmés, notamment sur le plan instrumental, ont donné du relief à des intervenants, encore peu aguerris dans la maîtrise de son soi sur scène. Mais, tous, animés par l’envie de se faire plaisir, donc à donner du plaisir, en s’appropriant ici une chanson, là un texte poétique, là encore une digression philosophique ou s’adonnant au redoutable exercice du sketch à deux voix. Tout cela, au diapason du thème générique qui avait été choisi : la subversion. Il est possible que certains jaillissements ont pu troubler quelques esprits ayant pris le mot au pied de la lettre au pied de leur verre. A chacun, donc, sa subversion !

    On ne transforme pas comme par magie un café de village en cabaret. Une soirée ne peut y suffire, même dans une Presqu’île qui dresse une statue à un chantre de la subversion. Une fois encore, Brassens fut de la partie. Mais il ne fut pas le seul auteur « corrosif » à servir d’exutoire. Les Conviviales ne se transformeront pas en plate-forme politique. Cela doit être souligné ! Disons, pour faire court, qu’elles entendent tout simplement s’inscrire dans le sillage de la bonne vieille tradition française. On chante et l’on déclame avec son cœur et ses tripes.

    Nous avons déjà eu l’occasion de le dire ici même, cette initiative du Papillon de la Presqu’île ne fait que s’inscrire dans l’air tu temps. A deux pas d’ici, les « scènes ouvertes » se multiplient, pour effectuer une sorte de retour aux sources. ! Bien avant le tsunami télévisuel qui nous l’offre aujourd’hui, en mélangeant le pire et le meilleur, la variété est vraiment née dans des arrières salles de bistrot ou des sous-sols d’estaminets ayant pris le risque de braver les interdits d’une pseudo société du bon goût. Se souvient on encore que c’est par le Caveau de La Huchette, que s’est engouffré le souffle du jazz venu d’outre Atlantique. ? Sans Patachou et son cabaret de Montmartre, Le Gorille de Brassens ne serait peut-être jamais sorti de sa cage. Patachou a compté dans les succès à venir d’Edith Piaf, de Jacques Brel, d’Aznavour, d’Hugues Auffray, de Claude Nougaro et de bien d’autres. Une autre époque, certes, désormais bien lointaine, mais dont on peut encore s’inspirer pour faire en sorte que cette variété, dont nous avons besoin pour transcender notre quotidien, conserve son label qualité.

    A leur façon, Les Conviviales peuvent contribuer à maintenir cette espérance même si, après avoir interprété Les Comédiens, dans un final chanté en chœur, tous les acteurs ayant bravé leur trac sur cette scène d’un soir savent qu’ils ne se sont pas joué la comédie. Sur une scène ouverte, seule la sincérité provoque l’adhésion.

    Où Le Papillon de la Presqu’île posera-t-il ses ailes la prochaine fois ? La décision ne saurait tarder. D’ores et déjà une date est fixée ; Ce sera le vendredi 7 avril, pour tenir compte du déroulement d’un autre spectacle (le Popote Show, samedi 15 avril à Pleubian) que l’association entend promouvoir. (voir Presqu’île en mouvement) Autre décision : le choix du thème. Ce sera autour des Saints (des Seins ?) et des Œufs. Poètes d’un jour, à vos plumes !

    Cliquez sur  le lien suivant pour accéder à la galerie photos  http://le-papillondelapresquile.eklablog.com/galerie-photos-conviviales-gallery185258

     


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