•  Humour et talent au Bar du Pont 

    Ambiance chaleureuse, ce vendredi soir 24 Mars au Bar du Pont, en Trédarzec. Les Conviviales du Papillon ont à nouveau fait le plein d’humour, de bonne humeur et de talent. A deux pas du lit du Jaudy, ces noctambules d’un soir ont tenu la marée…et se sont bien marrés, même si, par intermittences, ils ont pu, à travers textes et chansons, rappeler que le rire ne doit jamais être dénué de sens. Comme de bien entendu !


    Bouillon de culture

    LES CONVIVIALES DU PAPILLONAu Bar du Pont, ce soir là, on a servi un « bouillon de culture » de premier ordre. «  La culture, disait Pierre Desproges, c’est comme l’amour. Il faut y aller à petits coups au début pour bien en jouir plus tard ». Paroles d’un sage ! Mais c’est par une grande lampée à la sauce Pierre Dac, autre grand de l’absurde, qu’a démarré cette quatrième Conviviale. Une entrée servie par Roland et Jean-Paul. Et ce n’est qu’à regret, compte tenu des contraintes administratives inhérentes à l’esprit du lieu, que les participants ont quitté la table, non sans avoir, à défaut de « bœuf » , apprécié un dernier morceau de Cochon , offert par Patrice et Youenn, sur une musique d’inspiration zoulou.

    Les Conviviales, rappelons-le, c’est « table ouverte ». Y viennent celles et ceux qui éprouvent du plaisir à s’exprimer, par la poésie, la chanson, la musique voire, à dose homéopathique, par la rhétorique. Le sérieux y est subliminal. La dérision est sous-jacente. Le plaisir partagé est dominant.

    Le thème du « pont »

    Les Conviviales s’essayent, chaque fois, à décliner un thème. A quelques mètres du Pont Canada, celui du pont ne pouvait que s’imposer et nul ne peut s’étonner que dans un bar, où trône, en grand, son portrait, il fut fait souvent référence à George Brassens. L’icône de la Presqu’île, dont Daniel et Myriam se font les interprètes zélés, a pour héritage un répertoire suffisamment vaste pour nous surprendre encore.

    Son Pont des Arts était toutefois, ce soir là, incontournable. Même cadenassé par tous les amoureux venus des quatre coins du monde, il demeure le symbole de notre liberté. C’est ce que nous a rappelé Lydia en s’appuyant sur un texte bien senti du chroniqueur Guillaume Erner de France Inter.

    Des sonorités nouvelles

    C’est un fait que l’on a pu, à nouveau, constater : Les Conviviales nous offrent, à chaque fois, l’occasion de sortir des sentiers battus. Bien que s’appuyant sur les valeurs sûres, tant dans le domaine de la variété que dans celui de la littérature, elles nous font entendre des sonorités nouvelles.

    Ainsi, ce 24 avril, Chantal a tenu à rendre hommage à Agota Kristof en lisant un poème de cette écrivaine hongroise. Hélène, quant à elle, s’est faite l’interprète d’un auteur atypique, un créateur jugé inclassable, mais qui nous interpelle : Jacques Rebotier.

    LES CONVIVIALES DU PAPILLONAvec Christian, d’origine tzigane, et Patricia la suavité slave a irradié, au son d’une guitare
    . Colette et René ont accordé la primeur de leurs voix, avant Benjamain Biolay, Maxime Le Forestier et Guy Béart,  à un texte  de Cédric Lagrifoul, le capitaine armateur de La Nébuleuse, que René  a mis en musique. François, qui s’active, quant à lui, à restaurer La Horaine, l’ancien bateau des Phares & Balises, a, guitare sous les bras, montré  que la passion des vieilles coques pouvait s’accorder avec celle de la musique.

    Joyeux anniversaire

    Si Eliane s’est amusée à travestir le poème de Ronsard (« Mignonne, allons voir si la rose ») pour déclamer cette vérité rassurante  selon laquelle, même avec l’arthrose, on peut rester craquante, la référence à l’amour s’est, bien évidemment, invitée à ces réjouissances d’un soir. Jean-Marie nous a fait plonger à capella dans « Les yeux d’Elsa », poème de Louis Aragon. Bien évidemment Brassens eut, sur cette thématique, son mot à dire : « La Première fille qu’on a pris dans ses bras », « Dans l’eau de la claire fontaine ». Mais, c’est un court poème,  lu par Guy qui donna à cette soirée sa touche romantique. Pour souligner que ce jour là n’était pas tout à fait comme les autres.

    Et puisqu’il s’agissait de fêter un anniversaire,  l’accordéon de Christian s’est accroché au si bémol de la trompette de Marcel et du saxo de Pierrot pour nous entonner un Joyeux anniversaire, très rapidement suivi, cela ne nous a pas échappé,  par Maladie d’amour.  Fermez le pont !

    The Golden Bridge Canada Quartet

    Si nous nous gardons bien de donner les noms de tous ces artistes d’un soir, cela tient à nôtre souci de nous en tenir à la raison d’être de ces Conviviales. Chacun apporte ce qu’il peut et tant mieux si des artistes talentueux prêtent leurs concours, en se privant même du soutien de leurs partenaires habituels.

    Point de tête d’affiche, ni de vedettes à l’américaine. Ici les chœurs se forment dans l’instant et les groupes musicaux sont à géométrie variable et par nature  éphémères. Qu’adviendra-t-il, en effet, de ce Golden Bridge Canada Quartet (accordéon, trompette, saxo et guitare) qui s’est constitué sur les premières mesures de la célèbre Marche du Colonel Bogey ? Il y a 60 ans tout ronds nous découvrions cet air du Pont de la rivière Kwaï. Le soleil ne demande qu’à briller sur ce quartet génération spontanée.

    La prochaine, le 21 juillet

    Le groupe Mots et Musiques du Papillon de la Presqu’île a fixé la date de la prochaine Conviviale au vendredi 21 juillet,. Autant dire que nos musiciens nous interpréterons très certainement une Brabançonne à la sauce Trégorroise, puisque  le 21 juillet est jour de fête nationale en Belgique.

    Gageons que d’aucuns se préparent déjà à honorer, Jacques Brel, cet autre grand de la chanson !

    Pour cette cinquième Conviviale , Le Papillon se posera chez Laurent, au Talbert, à L’Armor Pleubian.

    LIEN POUR VOIR LES PHOTOS DE LA SOIREE

    http://le-papillondelapresquile.eklablog.com/conviviales-du-24-3-2017-gallery192150

     

     


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  • Pleins feux sur les « Pharbal » à La Cambuse

    Les «Pharbal » ! Comprenez, les ¨Phares & Balises !  C’est sur ce thème que s’est tenue la première Causerie de l’année organisée par Le Papillon de la Presqu’île.

    Vendredi 24 février, à compter de 18 h, il était quasiment impossible de trouver une LES CAUSERIES DU PAPILLONLES CAUSERIES DU PAPILLONplace assise dans l’arrière salle du café épicerie La Cambuse de Kermouster. Même si le lieu est exigu et ne peut donc prétendre  accueillir plus de monde que ne l’autorisent les murs de cette ancienne école, on peut y voir la preuve que cette thématique des phares reste bien ancrée dans les esprits, Les phares conservent une image forte dans le subconscient collectif.

    LES CAUSERIES DU PAPILLONLES CAUSERIES DU PAPILLON

    Cependant, comme cela avait été annoncé, il ne s’agissait pas d’ouvrir un énième chapitre de la longue histoire des gardiens de phare. La modernisation galopante a, telle une vague scélérate, balayé toute présence humaine dans ces établissements installés sur des îlots et des plateaux rocheux. Les « Pharbal », sur le secteur de la subdivision de Lézardrieux, cela représente aujourd’hui, antenne de Saint Malo comprise, une cinquantaine de personnes. Et une diversité de métiers : maçons, forgerons, menuisiers, électriciens, électromécaniciens sans oublier les marins. C’est cette autre réalité humaine qui a été au centre des échanges de la soirée.

    La dangerosité du métier demeure

    Une soirée jugée fort intéressante par celles et ceux qui ont pu y assister. Intéressante, par la qualité des documentaires sélectionnés par Guy Prigent, animateur au sein du Papillon pour tout ce qui se réfère à l’histoire locale et à l’ethnologie. Mais également enrichissante par les précisions apportées par Patrick Coadalan, le directeur de la subdivision des « Pharbal » et son adjoint Gérard Raoul. Ajoutons à cela, le choix judicieux consistant à illustrer la conversation par un jeu de diapositives mettant en lumière le travail d’Isabelle Plumier-Lagrange, auteure d’un ouvrage « Des Hommes au service des Phares » illustré par une soixantaine de ses aquarelles. Deux ans durant, l’artiste peintre s’est immergée dans le petit monde des « Pharbal » et si les phares de la côte nord de la Bretagne se dressent au fil des pages, ce sont surtout des hommes que l’on voit à l’œuvre.

    LES CAUSERIES DU PAPILLONOn a ainsi pu mesurer l’œuvre du temps. Aujourd’hui, les équipages des bateaux de service n’abordent plus de la même façon la cale des Roches Douvres (dont un documentaire nous a montré les grandes étapes de sa reconstruction après guerre), le phare d’Europe le plus éloignée des côtes. Le progrès est venu alléger la tâche, mais, et cela aurLES CAUSERIES DU PAPILLONa été souligné moult fois pendant la soirée, la dangerosité demeure. Assurer l’entretien d’un phare, redonner de la couleur aux tourelles ou s’en venir remplacer un espar indiquant la présence de têtes de roches n’est pas à la portée du premier venu. Les agents des phares et balises ont suivi une formation spécifique pour pouvoir travailler accroché à un filin ou sur une nacelle à l’équilibre instable. Toujours en composant avec les humeurs de la mer.

    Service à la navigation maintenu

    Les questions qu’il ne fallait pas rater ont, bien évidemment été posées. « Est-ce que demain les phares auront la même utilité compte tenu des évolutions technologiques en matière de navigation ? Les gardiens n’étant plus là, comment être sûr que la lanterne des phares fonctionne toujours ? Que fait-on en cas de panne ? ». Tout en se gardant d’injurier l’avenir, évoquant la possibilité de recourir aux drones pour certains types d’interventions, les deux responsables des « Pharbal » ont laissé entendre que, pour l’heure, les phares ont toujours vocation à servir le navigateur. Tout est mis en œuvre pour que la lumière soit. Dans la salle des optiques, la lampe à pétrole, comme celle qui a longtemps servi aux Triagoz (sujet d’un des documentaires) n’est plus de mise. Vive les ampoules LED ! Ici et là, les panneaux solaires ont pris la place des aérogénérateurs. En cas de panne, une lampe de secours prend la relève. Pour autant, on reste à la merci d’un black out, comme LES CAUSERIES DU PAPILLONcela fut le cas aux Roches Douvres, suite à un violent orage. Il fallut plusieurs jours pour le remettre en état. Aujourd’hui, les phares sont en permanence surveillés à distance, 24 h sur 24,  mais « pas question de jouer les pompiers » précisera Patrick Coadalan. Même en cas de panne totale ! Parce aujourd’hui, tous les bateaux sont équipés du matériel qui leur assure leur autonomie « visuelle ». L’urgence n’est plus là. D’autant que dans ce domaine de la sécurité, il faut également tenir compte des contraintes budgétaires, contraintes qui ont pesé sur les effectifs. Les deniers de l’Etat étant ce qu’ils sont, mieux vaut veiller à ce que les opérations de remise en marche se fassent à bon escient.

    Dans un documentaire, datant déjà de plusieurs années, il nous a été donné d’entendre Bernard Padel, ancien patron du sablier de l’armement Goaziou rappeler cette vérité qui résistera à la marche du temps. Pour avoir longtemps su naviguer à l’estime, « le nez dans la brume », entre les récifs du secteur, il déclarait alors : « GPS ou pas, ce qui prime c’est le sens marin ». Une évidence que nulle ne peut contester.

    LES CAUSERIES DU PAPILLON 

    Des hommes au service des phares, par Isabelle Plumier-Lagrange.- Contact : isa.plumier@free.fr   Site Internet : http//www.isaquarelles.com

     

     


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