• Hélène nous fait parvenir ce travail de petite confinée Un joli texte de Julia ou il est question d'un renard, de poule, de poussins et d'une catapulte. ...vaste programme.


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  • Découverte de la première espèce intelligente qui s'est autodétruite

    Une expédition scientifique a retrouvé les vestiges d'êtres vivants scientifiquement avancés qui semblent avoir généré leur propre extinction. Une première.

    Par Guerric Poncet

    Découverte !!!!Les vestiges d'une espèce intelligente éteinte ont été découverts par une expédition scientifique qui vient de publier ses premiers résultats. Les êtres intelligents semblaient être technologiquement avancés et avaient construit des lieux de vie pouvant accueillir plusieurs millions d'individus. Ils menaient des projets scientifiques de troisième classe, ce qui rend leur extinction particulièrement mystérieuse. Si cette espèce semble avoir été bien insérée dans son écosystème naturel, il apparaît qu'un événement catastrophique a brutalement mis fin à son existence. Selon le communiqué du Centre orbital de planification (COP), la découverte a été faite par hasard, lors de la mission COP25, menée dans un système lointain dont les huit planètes orbitent autour d'une étoile unique. Intriguée par la présence de ceintures de débris technologiques autour de la planète, l'équipe embarquée d'exoarchéologues a franchi son atmosphère opaque afin de mener des études plus avancées. Elle a trouvé partout les mêmes scènes de désolation, avec de gigantesques étendues de constructions abandonnées et largement effondrées. Des dizaines de milliers d'autres espèces semblent avoir partagé cette planète, mais la totalité se sont éteintes avec la plus intelligente. Les scientifiques n'ont retrouvé de la vie que sous forme virale et bactérienne, mais n'ont toutefois pas encore pu explorer les zones les plus profondes des étendues liquides. « Nos ancêtres nous ont condamnés » De nombreux témoignages écrits ont été retrouvés grâce aux capteurs de matières travaillées, ce qui a permis aux assistants numériques de l'expédition d'apprendre rapidement les langues utilisées sur la planète. Les explorateurs ont pu conclure que le système de communication était lui aussi très évolué, avec plusieurs branches linguistiques nécessitant toutes des capacités cognitives avancées et variées. Toutefois, malgré le développement scientifique de l'espèce disparue, capable de quitter ponctuellement son atmosphère ou de soigner ses individus les plus malades, l'hypothèse d'un événement catastrophique exogène, comme l'impact d'une météorite ou un rayonnement cosmique brutal, n'est pas privilégiée par les chercheurs. Ces derniers explorent plutôt la piste d'une extinction endogène, la première jamais observée chez une espèce aussi avancée. En effet, les couches sédimentaires remontant à l'époque de l'extinction montrent une transformation brutale de l'atmosphère liée aux activités incontrôlées de l'espèce intelligente. Avec des installations de production jusqu'à dix fois supérieures à nos standards de développement raisonné, celle-ci se serait elle-même condamnée en détruisant son habitat. Pire : l'étude de documents d'époque montre que la catastrophe aurait été parfaitement anticipée et comprise par les scientifiques, les gouvernements et même les individus. Cette hypothèse de l'autodestruction semble confirmée par de nombreuses découvertes d'inscriptions monumentales produites à l'époque des derniers survivants sur lesquelles on peut lire : « Nous sommes l'humanité, nos ancêtres nous ont condamnés. » Le vaisseau de la COP25 rapportera des squelettes et des échantillons qui seront exposés au musée des Espèces éteintes.

    On nous donne à lire cet article paru initialement dans : « Science of the Total Environnement, vol. 710, p.136242 (doi : 10.1016/j.scitotenv.2019.136242).


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  • Jean Marie nous communique

    Se plonger trop longtemps dans l'eau du Bouillennou, (voir l'article d'hier) qui malgré ses "prétendues" vertus curatives ne remet sûrement pas les pendules à l'heure.

    Décidément le confinement  perturbe, le lundi c'est comme le dimanche, le mardi, idem, et ainsi de suite, de plus le changement d'heure fait que l'on se réveille alors qu'il fait encore nuit.

    La retraite vous donne la liberté de ne rien prévoir, aussi faire ce que l'on veut quand on veut, fait  parfois d'oublier de regarder son calendrier ou son agenda (qui en ce moment est très vide).

    Votre serviteur est actuellement dans cet état de vide et n'a que pour planning, trois expositions à préparer dans les 9 mois à venir, donc, concentration maxi sur cet objectif .

     Quel jour sommes nous ?

    Merci de pardonner cet instant d'égarement, et de remettre le blog du Papillon a la date du PREMIER AVRIL

     

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  • Ce qui nous a permis de mettre la main sur cet article de la Stampa, ce grand journal italien de Turin, qui reprenait une communication de l’académie des sciences italiennes.

    Le temps de trouver un traducteur fiable, chose aisée parmi les adhérents que compte l’association du papillon de la presqu’île, et nous voilà en mesure de vous communiquer la teneur de cet article.

    (Ndlr : notre traducteur dans sa précipitation a oublié de nous communiquer le nom du journaliste qui a commis cet article, qu’il en soit excusé).

    Lanmodez : Une découverte stupéfiante à propos de l’eau du Bouillennou

    Après de très nombreuses expériences, un hydro-minéralogiste italien est en train de mesurer les vertus thérapeutiques des eaux du Bouillennou. Les premières découvertes sont stupéfiantes. Il s’agit d’une découverte qui va sans doute bouleverser la vie des Lanmodéziens : le Bouillennou va bientôt se mettre au service de la santé publique, mais Lanmodez sera-t-elle devenir une ville d’eau ? … Il y a un an, un hydro-minéralogiste italien, Roberto Alomito, a découvert dans la bibliothèque du Vatican un Codex du XVIe siècle évoquant des « cas de guérison de fièvres fuligineuses intermittentes par l’absorption et des immersions dans les eaux » de ce petit fleuve côtier. Le professeur Alomito est venu dans notre région en 2017 & 2019 procéder, dans la plus grande discrétion, à quelques prélèvements dans l’embouchure du Bouillennou. Nous avons pu nous procurer les premiers résultats des analyses pratiquées par le laboratoire d’hydrominéralogie de l’université de Rome.

    L’eau du Bouillennou appartient à la catégorie des eaux très minéralisées, en particulier en magnésium et en calcium. D’après le professeur, elle posséderait de ce fait des vertus curatives de plusieurs troubles du système digestif (estomac, foie, intestins). Lutte contre l’alcoolémie Mais il semblerait que l’eau du Bouillennou ait, de plus, des propriétés très étonnantes : elle ferait tomber en un temps record et dans des proportions spectaculaires le taux d’alcool dans le sang.

    Une véritable aubaine pour Lanmodez, au cœur de la production Ostréicole et maraîchère. Interrogé sur ce point, le professeur Alomito nous a livré sa réflexion : « L’eau du Bouillennou, ayant traversé et ruisselé parmi les terres maraichères, se serait chargée au passage de certains éléments minéraux et végétaux que l’on retrouve dans les choux fleurs et brocoli et même, pour certains, dans l’artichaut.

    Cette eau contiendrait, à des doses infinitésimales, ces éléments. Selon la théorie du docteur Hahnemann qui veut que similia similibus curantur (les semblables se guérissent par les semblables, principe des vaccins), les effets nocifs du vin seraient traités et combattus par ces eaux ». Il suffirait d’en boire un quart de litre pour faire chuter de moitié l’alcoolémie. Évidemment, d’autres analyses plus poussées doivent être menées pour confirmer ces premiers travaux.

    On peut néanmoins d’ores et déjà imaginer qu’en cas de vertus avérées, un ou plusieurs établissements thermaux verraient vite le jour à Lanvaodez (Lanmodez), et sans doute un casino. D’ailleurs, l’information ayant déjà filtré dans les milieux concernés, plusieurs promoteurs sont sur les rangs pour élaborer maquettes et projets.

    Mais les communes de Pleuvihan (Pleubian) & Pleuveur Gaoter (Pleumeur-Gautier) ont déjà communiqué au préfet que si effectivement le Bouillennou avait son embouchure au Murio, là où ont été faits les prélèvements, la qualité de ses eaux était dû à l’application rigoureuse des règles administratives quant à la gestion de l’eau. Mais le Bouillennou est aussi la frontière avec la commune de Lezardrev (Lézardrieux) qui entend bien tirer son épingle du jeu en proposant que Kermouster, son village fleuri, devienne le centre thermal de la presqu’île. La commune étant prête quant à elle à déplacer ses confins et faire de Kermouster son centre, tout en organisant la captation des curistes tant anglais avec son port que des autres par une communication visuelle agressive à partir du pont suspendu.

    Les Lanmodéziens ont effectivement des cheveux à se faire, puisque lors des dernières élections municipales, contrairement aux autres communes de la presqu’île ils n’ont pas su choisir définitivement leur équipe municipale.

    Laissant ainsi la part belle aux autres communes dans cette aventure. Le résultat ferme des études sera connu avant l’été : si elles confirment les premières analyses, cela renforcera substantiellement le développement des activités touristiques de la presqu’île sauvage.

    a


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    Coup de gueule d’un ancien soignant qui s’est inscrit dans la réserve sanitaire pour reprendre du service s’il était sollicité.

     

    Ce qui m’irrite, m’énerve, au plus haut point, c’est l’éloge fait par nos dirigeants, politiques sur l’engagement, la qualité de la prise en charge des patients et résidents . Car, ce sont les mêmes qui ont abandonnés l’hôpital public depuis plus de 20 ans. Ce qui a eu comme conséquence : des conditions déplorables de travail pour les personnels hospitaliers, un manque de lits, de matériels, de locaux vieillissant et inadaptés. Les différents gouvernements ont appliqué la méthode « Thatcher » . Cette dernière a détruit dans les années 1980 le N.H.S ( National Health Service ) - le système de santé public du Royaume Uni.

    Nos gouvernements successifs ont adopté cette méthode mais à vitesse réduite, au coup par coup : réduction progressive des budgets tant au niveau du personnel que de l’investissement, tyrannie des tableaux de bord - mise en place de "l’hôpital entreprise ". Des Agences Régionales de Santé qui imposent des plans de retour à l’équilibre aux hôpitaux en les nommant « Plans de Performance ».

    Ma carrière professionnelle s’est entièrement déroulée au sein de la fonction publique hospitalière . J’ai débuté en 1980, ma carrière comme infirmier, j’ai alterné les secteurs de soins et la formation. En fin de carrière, j’exerçais la fonction de directeur des soins ( responsable des équipes soignantes non médicales ni administratives, cela représente en général 80 % du personnel hospitalier). Je connais bien le fonctionnement des hôpitaux spécialisés en gérontologie et les EHPAD.

    Depuis, des années, la situation se dégrade, le nombre de personnel auprès des résidents est largement insuffisant pour qu’il puisse délivrer un accompagnement et des soins de qualité.

    Exemples : - Un EHPAD de 120 résidents dispose de 2 aides-soignants la nuit et d’une infirmière par courtes périodes dans la nuit. - EHPAD de 100 résidents : pour le dîner et le coucher 3 aides-soignantes : heureusement que les familles étaient présentes pour aider leurs proches dans toutes les activités de la vie quotidienne.

    Mais actuellement , avec le confinement des EHPAD et toujours le même nombre de personnel comment se déroule la prise en charge ?!!!

    Et maintenant avec le confinement dans la chambre pour les résidents ?!!!!

    Les conditions de travail des personnels se sont dégradées, plus de patients à prendre en charge par individu, diminution drastique voire abandon des possibilités de remplacement de personnel. Ce qui a eu pour effet, depuis 10 ans d’une désaffection pour les métiers d’infirmier et d’aides-soignants, j’ai vu des étudiants infirmiers de 3ème année abandonner leurs études, du jamais vu dans cette profession.

    Idem dans le secteur sanitaire, la suppression de lits de médecine a eu pour conséquence un encombrement des urgences par manque de possibilité d’hospitalisation. Les gouvernements misaient sur toutes les alternatives à l’hospitalisation : soins à domicile, maison de santé, etc. pour accompagner cette diminution de lits, mais le peu d’accompagnement de cet objectif n’a pas permis d’ atteindre son but. Enfin, lors de mes gardes administratives le nombre de fois où l’équipe médicale et soignante des urgences m’interpellaient, en tant que représentant de la direction de l’établissement, pour trouver des lits disponibles.

     Philippe


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  • Suite au billet d’humeur

    Qui renvoyait à la mort d’un autre salarié , je vous donne les références de la bande déssinée qui rapporte cette histoire.

    Vous pouvez la commander chez votre libraire : Un homme est mort . Auteur : Christophe Goret dit Kris : pour le scénario - Étienne Davodeau : pour la bande dessiné, isbn : 29782754800105

    Après les bombardements alliés, notamment sur la ville de Brest, c’est le temps de la reconstruction. Dans la misère de l’après-guerre, les ouvriers réclament plus de dignité.

    Suite au billet d’humeur

    Dans ce combat, il y a un homme qui meurt - Édouard Mazé qu’il s’appelait - tué par les forces de l’ordre d’une balle en pleine tête lors d’une manifestation. *

    C’est un récit qui, après avoir été perdu sous sa forme initiale, à savoir le film, peut enfin rester dans les mémoires car il été publié chez futuropolis.

    Un film d’animation à été produit sur cette histoire : découvrez le sur le site https://www.kubweb.media/page/homme-mort-brest-vautier-cossu-kris-davodeau-animation/

    Roland


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    Ce soir sur radio anxiogène, enfermé dans son aquarium la spicqueuse postillonnait dans la bonnette : « un salarié d’amazone est mort du codiv 19 ». ...Point fermé le banc !

    Comment et où a-t-il été contaminé – chez lui ? – dans les transports pour se rendre à son gagne SMIC ? – pour toucher la prime de mille €uros ? (Non amazone ne prime pas).

    Il est peu probable que se soit par contact intersalariés car dans se foutu hangar les salariés parcourent les rayons en patins à roulettes avec interdiction de se parler pour ne pas perdre de temps à préparer les colis.

    Ou peut-être a-t-il été contaminé par un produit fabriqué par un enfant antipodien qui le fabrique pour un dixième du SMIC ? Pourtant quelqu’un dans cette foutu jungle d’internet qui veut ramener le monde à un village, oui quelqu’un a eu un besoin impérieux de mettre en action ce système de mise en concurrence des salaires des employés, de mise en concurrence des régions pour répondre à sa convulsive envie de marchandises à moins cher ! moins cher que quoi ? C’est la guerre nous affirme notre Clémenceau des trachées artères et quand nous l’aurons gagné cette guerre qui tondrons nous ?

    Cet acheteur compulsif ? un autre acheteuse compulsive ? qui sera t-il français, une belges, hongrois. Un collaborateur ça c’est certain! Nous le tondrons avec une tondeuse commandée sur amazone pour l’occasion. Cette histoire me fait penser à la mort d’un autre salarié : Edouard MAZE, que René Vautier a filmé en 1950 et que ti-Zef à raconter, raconter, raconter, raconter qu’un homme est mort, Edouard MAZE est mort.

    Comment se nommait-il ce salarié, ingenré, d’Amazone qui est mort sous la mitraille du libéralisme, nous avons le droit de connaitre son nom car il est l’histoire d’une histoire qui ne veut pas mourir !


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  • Je tiens la Corona bien en main,                                      

    Tenez bon !

     


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  • CODIV 19

    Vers un «tri»des patients ?

    Ce serait un cauchemar de soignant : devoir trier les malades. En Italie, on l'a vu, par manque de place et de matériel, certaines personnes trop âgées atteintes du Covid-19 ne pouvaient plus être admises en réanimation. Quelle est la situation en France? Un document que nous nous sommes procuré a été établi pour donner des indications aux médecins. Pour l'instant, pas de patients sur le banc de touche, mais plutôt une prise en charge en « mode dégradé ». Explications. LAURE DAUSSY Aujourd’hui, les seuls patients « triés », ce sont ceux qui ne sont pas malades du Covid-19 : tous les soins moins urgents, comme des coloscopies ou des opérations de la cataracte, ont été repoussés, et même des traitements plus lourds, comme des chimiothérapies. Des services entiers - y compris de pédiatrie - ont fermé. Un seul objectif : faire de la place pour accueillir les malades atteints du coronavirus. Mais l’augmentation de ces malades est exponentielle. Les places ouvertes seront-elles suffisantes ? Va-t-on devoir « choisir » parmi les personnes à sauver ? Comment y faire face ? Dans l’Est, déjà, plusieurs soignants confient à la presse avoir dû renoncer à placer en réanimation certains patients. À l’heure où l’on écrit cet article, les soignants que nous avons contactés se veulent néanmoins « rassurants ». Yacine Tand- jaoui, réanimateur à l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine- Saint-Denis), assure : «La mobilisation est massive pour libérer de la place en réanimation. On va tout faire pour ne pas avoir à effectuer ce type de choix. » Stéphane Gaudry, professeur en médecine intensive et réanimation dans le même hôpital, ajoute : « C’est un sujet très délicat et prisé par les médias, qui fait très peur à la population, mais il faut arrêter d’imaginer n ’importe quoi sur ce sujet. Ce ne sera jamais un choix entre un patient de 68 ans et un autre de 76 ans. » Lorsque l’on contacte des médecins réanimateurs pour aborder la question, leur première réaction est de rappeler qu’en réanimation il y a toujours un choix qui s’opère, même hors Covid-19. Aussi ne faut-il pas surinterpréter, dans le contexte actuel, les décisions de non-réanimation de patients. Car ce sont des soins et une technique très lourde. On y est admis quand on ne peut plus respirer naturellement. Et précisons que cela concerne 5 % des malades atteints du Covid-19. La réa nécessite un ventilateur, pour une respiration artificielle, et d’être intubé. « C’est très dur, des patients de 30 ans mettent six mois pour se remettre d’un séjour en réanimation. Ce sont des techniques que tout le monde ne peut pas supporter, même en situation normale », explique Stéphane Gaudry. Si bien que des personnes trop âgées et trop faibles ne sont que très rarement admises en réanimation. Pour le coronavirus s’ajoute toutefois le fait que le temps en soins de réanimation est très long : deux à trois semaines, ce qui est d’autant plus lourd à supporter pour un malade âgé. Habituellement, les médecins évaluent déjà la possibilité d’aller en réanimation selon plusieurs paramètres : «L’âge, les comorbidités [autres maladies], l’état du patient. » «Maintenant peut s’ajouter le manque d’offre de soins, reconnaît Gaudry. Ça n’est jamais arrivé de réfléchir en mettant dans l’équation l’offre de soins. » Mais il insiste : « C’est un critère parmi d’autres. » Même en cas de saturation totale, le choix sera donc plus complexe que le seul critère de l’âge. Le médecin donne cet exemple : « Un patient plus jeune, qui a 50 ans mais est atteint d’un cancer avec métastases, ne serait pas prioritaire par rapport à un patient de 60 ans mais en bon état général. » Darwinien ? « L’objectif est de sauver le patient qui a le plus de chance de survivre. Si vous ne faites pas ça, vous sauvez moins de personnes à la fin », explique Gaudry. Un document de six pages que nous nous sommes procuré, commandé par le ministère de la Santé et rédigé par plusieurs professionnels de la santé, intitulé « Décision d’admission des patients en unités de réanimation et unités de soins critiques dans un contexte d’épidémie à Covid-19 », a été envoyé aux médecins réanimateurs. Qu’est-ce qu’on y apprend ? Les décisions pour refuser un patient en réanimation seront toujours collégiales. « Si la décision reste de la responsabilité d’un seul médecin, elle est prise après une concertation avec l’équipe soignante (la continuité de cette collégialité doit être organisée avec au moins un autre médecin, et un représentant de l’équipe paramédicale) », peut-on lire. Puis le texte évoque notamment « l ’absence de lit disponible » pour un patient qui devrait aller en réanimation. « Cette situation a été fréquemment rencontrée en Chine, en Italie, et même plus récemment en France », reconnaît le document. Pour cela, trois pistes sont proposées. « La première réponse logique est le transfert dans une autre structure de réanimation qui aurait une place disponible. » La deuxième piste, c’est le « mode dégradé ». Qu’est- ce que cela veut dire ? C’est du mieux que rien : il s’agit d’intuber le malade comme en salle de réa, mais pas dans des conditions optimales. D’habitude, le patient est très surveillé, dans une salle spéciale. Là, il sera ailleurs - dans une salle dévolue d’ordinaire à la chirurgie ou autre -, avec moins de personnel soignant autour de lui. « En mode normal, on a 1% de risque de faire des erreurs; là, on pourrait être à 5% par exemple », explique Gaudry. Mais, si les choses empirent, on pourrait tomber en « mode très dégradé » : « Le pire serait d’intuber les gens dans un couloir, ce serait l’enfer », reconnait-il. C’est loin d’être la réalité à l’heure où l’on écrit ces lignes, mais le médecin n’évacue pas cette possibilité. Enfin, dernière piste évoquée par le document : « La troisième possibilité qui permettrait d’éviter de faire perdre une chance au patient nécessitant une admission en réanimation serait de faire sortir un patient déjà en réanimation pour faire une place (bumping). » Il s’agit de faire sortir les patients plus tôt de la salle de réanimation. Mais pas avant la fin de leur traitement, nous précise-t-on. « D’habitude, une fois la réanimation terminée, ils restent quelques jours dans le même service pour être sous surveillance; là, ils sortiraient dans une structure intermédiaire. On accélère leur sortie », explique Gaudry. Mais problème : le flux de sortie, pour l’instant, n’a toujours pas commencé en région parisienne. «Nous sommes en guerre, nous dit le professeur Gaudry. Nous sommes plus de 65 millions de Français, si nous ne respectons pas le confinement, 60% auront un Covid-19. Si 5 % font une forme grave nécessitant la réa, sachant que nous avons 8 000 lits de réa en France -12 000enfaisant des efforts -, combien de patients resteront sur la touche ?» À défaut d’avoir suffisamment de tests pour la population, la seule solution est toujours de rester confiné. •


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