• Retour sur une déclaration de Bernard Marris - le travail du dimanche

    Le mercredi 10 décembre 2014, Emmanuel Macron, le « Charlemagne » de l’ère coronavirienne, présentait un projet de loi pour « la croissance et l'activité » qui prévoyait notamment l’ouverture des grands magasins le dimanche.

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    Quelques jours avant Bernard Maris avec Dominique Seux, comme contradicteur, nous donne son opinion sur ce projet.

    Bernard Maris : « Le travail du dimanche me révolte.

    Cela me révolte absolument ! Je comprends les arguments que va me sortir Dominique : ça crée des emplois. D'abord, même pas sûre ! Peut-être que les emplois du dimanche suppriment des emplois du samedi ou de la semaine (…) Et puis les mines anti personnelles aussi ça crée des emplois, la déforestation aussi ça crée des emplois, la guerre, les pesticides, la destruction des espèces marines aussi ça crée des emplois.

    Personnellement ça me bassine ! (…) quand j'entends ça : créer des emplois, je sors ma princesse de Clèves ! (…)

    Que le dimanche les français dorment ! (…)

    Ce n'est pas pour des raisons économiques que je suis contre, c'est pour des raisons philosophiques et morales. [Ce que je critique c'est votre] obsession d'acheter, mais il n'y a pas qu'acheter dans la vie ! Acheter, Acheter, Acheter, Acheter. ... Vous nous dites : levez-vous le dimanche pour aller travailler pour que des gens puissent acheter.

    Eh bien le dimanche dormez, regardez votre femme, votre compagnon (…)

    Foutez-leur la paix au français !

    Mon idée c'est que l'on doit savoir ce qui est de la consommation ou ce qui est de la non consommation et uniquement cela (…) on peut se retrouver à ne rien faire. Pourquoi voulez-vous m'obliger avec votre morale, qui est une morale extrêmement dure, tu dois acheter, tu dois consommer !

    La société a été construite pour que les gens puissent se reposer, avoir des moments sabbatiques, que l'on puisse réfléchir, qu'on puisse se retrouver, qu'on puisse penser, qu'on puisse lire (…)

    Vous voulez qu'ils aillent acheter un poste de télé de plus le dimanche ?

    Vous voulez qu'ils négocient des contreparties s'ils travaillent le dimanche, On n’achète pas la liberté ! (…) »

    Bernard Maris, humaniste avant d'être économiste, dénonce ici l’obsession de la croissance qui a comme critères la destruction de la nature, la frénésie de la consommation entretenue par « le temps de cerveaux humain disponible », la glorification de la soi-disant valeur travail du système capitaliste, outil de notre assujettissement.

     

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    Nous pourrions, pourquoi pas, nous inspirer de sa sagesse pour préparer notre sortie de l’ère coronavirienne.

    Roland

    Vous pouvez retrouver cette belle envolée de Bernard Maris à cette adresse : https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-economique/le-debat-economique-05-decembre-2014

     

    « Réponses au quizz n° 6Le Sport à Lanmodez en 1929 et la périoce 1914/1918 »

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